Il existe en France un mouvement des médecins pour favoriser et étendre la consommation du miel dans l'alimentation quotidienne.
La composition du miel

En étudiant la composition et la spécificité du miel dépendantes des plantes dont il est extrait, nous découvrons que le miel est un élément vivant dont les qualités moyennes constantes se trouvent enrichies des propriétés relatives aux plantes butinées.

Le miel contient un certain nombre d'éléments :

Saccharoses
2 à 6 %
Glucose (aldohexose) et Lévulose (cétohexose)
68 à 70 %
Dextrine (amidon en partie dépolymérisé)
0,5 à 2 %
Mannite (hexa-ol dextrogyre et ses isomères hexites)
traces
Protides (Acides aminés)
0,5 %
Lipides
0,2 %
Eau
18 à 23 %
Acides (traces d'acide formique), Alcools, Aldéhydes, Esters, Phénols, Hormones végétales, Arômes (essences végétales)
1 à 2 %
Calcium, Sodium, Fer, Chlore, Phosphorique
2 %
Bactéricides, Inhibine (conservant)
0,00002 %
Amylases, Catalases, Invertases, Phosphatases, etc
traces
Vitamines A (croissance), C (antiscorbutique), E (fertilité), K (antihémorragique)
traces
  • Du sucre, mais, contrairement aux sucres extraits et raffinés à partir de la canne ou de la betterave, ce ne sont pas des saccharoses.
    On entend par saccharose un sucre complexe qui, pour être assimilable, doit être décomposé en plusieurs molécules de sucres simples, dont le lévulose et le fructose.
    Les sucres du miel sont composés pour de glucose et de lévulose directement assimilables par le sang. Ils n'ont donc pas besoin d'être digérés par l'organisme.
    Il contient aussi des traces d'autres sucres dont la saccharose.
  • De l'eau, pourcentage variable suivant les saisons et le moment choisi pour la récolte.
  • De protides, substances azotées indispensables à la construction des cellules du corps humain. Les protides sont les constituants essentiels des cellules des aliments de croissance : viandes, poissons, œufs...
    L'intérêt de ces protides serait restreint s'ils ne contenaient pas des acides aminés indispensables et dont le corps humain ne peut faire la synthèse. (Signalons que beaucoup d'aliments heureusement en contiennent ; il ne s'agit pas là d'une singularité).
  • Des acides organiques (acétique, citrique, etc.), dont le plus intéressant semble être l'acide formique, responsable en partie des qualités bactéricides et toniques du miel.
  • Des sels minéraux : de calcium, de cuivre, de fer, de magnésium, de phosphore, de potassium, etc.
    A savoir : les miels clairs sont moins riches en matières minérales que les miels foncés (notamment en fer et en manganèse indispensables à la formation de l'hémoglobine).
  • Des vitamines en quantités infimes et qui ne peuvent couvrir les besoins quotidiens de l'homme, mais intéressantes sur le plan qualitatif, au niveau du métabolisme général. Sont présentes toutes les vitamines du groupe B, indispensables au métabolisme des sucres et au bon fonctionnement du système nerveux.
    Les miels les plus riches en vitamines sont ceux de romarin, de lavande, de thym, de sauge, et surtout de luzerne.
  • Des essences aromatiques responsables de la saveur et de l'arôme.
  • Des diastases des sucres (C'est-à-dire des éléments capables d'en faciliter la digestion) sensibles à la chaleur.
  • Des grains de pollen représentatifs de la flore de la région. La reconnaissance à l'analyse de ces grains de pollen permet de déceler les fraudes de provenance.
  • Un facteur œstrogène (de croissance).
  • Des facteurs antibiotiques sensibles à la lumière et à la chaleur.

Il apparaît donc que le miel est une substance complexe, riche d'éléments indispensables à l'équilibre organique.
De ce simple fait, sa consommation comme élément sucrant semble préférable à celle du saccharose, parfaitement inerte.